Né dans la province de Tucumàn, au Nord de l’Argentine, Miguel Angel passe une enfance heureuse à Vinarà ,petit hameau pauvre où la culture précolombienne a laissé des traces encore perceptibles aujourd’hui le sens chrétien de la vie et le goût du merveilleux imprègnent toujours profondément les traditions ancestrales latino américaines. Au sein d’une famille modeste de trois enfants mais ouverte quotidiennement à des quantités d’autres, toujours accueillis, il connaîtra la tendresse et la chaleur d’un foyer uni. Sa mère Ana Marìa, institutrice, son père agriculteur et poète, ainsi qu’une grand-mère dont la personnalité pleine de saveur marquera à jamais ses petits enfants, apporteront à la vie familiale, charme, exigence et attention aux autres, surtout aux plus pauvres.
La pratique artistique se respire chez les Estrella comme spontanément, avec les moyens du bord et toujours avec le souci du partage. On chante, on danse, on écoute des poèmes, des légendes et des contes. Miguel se souvient des séances de fabrication de marionnettes à la maison où l’on ne gaspille rien en vue de monter un spectacle et de l’offrir aux enfants défavorisés. Joie partagée et folle créativité que l’on n’oubliera pas.
«Ce lieu, je l’aime, dira Miguel au cours d’une interview, c’est là que j’ai grandi, entouré d’amour et de joie». A l’âge de douze ans, alors que son père l’emmène pour la première fois au concert, Miguel Angel Estrella a la révélation passionnée du piano. Il est saisi littéralement par la volonté de devenir pianiste. La famille croit à son talent mais les obstacles sont grands. L’argent manque pour envisager une bourse d’étude à la ville et l’enfant est trop jeune pour quitter encore le nid familial. Devant le désespoir du jeune adolescent impatient, sa mère lui dit un jour «Mon petit, tu es sans doute capable de voler très haut. Mais pour voler très haut tu as besoin de racines fortes». A son corps défendant,Miguel Angel attendra ses 18 ans pour commencer ses études à Buenos Aires avec Orestes Castronuovo, ErwinLeuchter et Celia de Bronstein.
La pratique artistique se respire chez les Estrella comme spontanément, avec les moyens du bord et toujours avec le souci du partage. On chante, on danse, on écoute des poèmes, des légendes et des contes. Miguel se souvient des séances de fabrication de marionnettes à la maison où l’on ne gaspille rien en vue de monter un spectacle et de l’offrir aux enfants défavorisés. Joie partagée et folle créativité que l’on n’oubliera pas.
«Ce lieu, je l’aime, dira Miguel au cours d’une interview, c’est là que j’ai grandi, entouré d’amour et de joie». A l’âge de douze ans, alors que son père l’emmène pour la première fois au concert, Miguel Angel Estrella a la révélation passionnée du piano. Il est saisi littéralement par la volonté de devenir pianiste. La famille croit à son talent mais les obstacles sont grands. L’argent manque pour envisager une bourse d’étude à la ville et l’enfant est trop jeune pour quitter encore le nid familial. Devant le désespoir du jeune adolescent impatient, sa mère lui dit un jour «Mon petit, tu es sans doute capable de voler très haut. Mais pour voler très haut tu as besoin de racines fortes». A son corps défendant,Miguel Angel attendra ses 18 ans pour commencer ses études à Buenos Aires avec Orestes Castronuovo, ErwinLeuchter et Celia de Bronstein.
En 1965, il se rend pour la première fois à Paris et à Londres où Vlado Perlemuter, Yvonne Loriod, Marguerite Long et surtout Nadia Boulanger seront ses maîtres.
Sa carrière va prendre rapidement une envergure internationale, il obtient de nombreux prix.Son mariage avec Martha, une merveilleuse cantatrice, va le confirmer dans sa vocation de musicien social.
«Très jeunes, dès 1960, ma femme et moi, nous voulions prouver que la musique était un langage universel destiné à tous et pas seulement aux élites. Nous, des pauvres de la classe moyenne, nous allions dans les bidonvilles, à la rencontre des publics défavorisés de travailleurs, de paysans, d’Indiens, jouer Brahms et César Frank que l’on mêlait à la musique des habitants. Leur façon d’écouter avec pureté et naturel nous impressionnait beaucoup.»
En 1976, ce travail pour améliorer la qualité de la vie des gens et tendre à ce que la musique fasse partie de leur vie quotidienne, était devenu une pratique continue. Une association est créée qui fonctionnait assez bien quoique dérangée par le gouvernement militaire de l’époque en Argentine qui a vu dans le succès de cette démarche sociale auprès de nombreux musiciens, un danger...Miguel se voit obligé de chercher refuge en Uruguay. C’est là pourtant que, par le dispositif perfide du plan Condor qui tissait un réseau à travers divers pays d’Amérique latine, Miguel sera enlevé en 1977, emprisonné et torturé jusqu’en 1980.
C’est le temps des épreuves: en 1967, Martha tombait gravement malade et mourait deux ans près, laissant deux jeunes enfants douloureusement atteints par la double tragédie de cette mort et de l’arrestation de leur père.
Durant toute cette période puis enfin lors de sa libération, Miguel puisera dans sa foi, dans la musique qui l’habite et l’amour des siens, la lumière et l’espérance pour le chemin à reconstruire.
Grâce à une vaste campagne de solidarité mobilisant des musiciens et des personnalités du monde entier tels que Yehudi Menuhin, Henri Dutilleux, Simone Signoret, Marcel Landowski, Costa Gavras, Danielle et François Mitterrand, Jacques Chaban Delmas....ainsi que de grandes organisations comme Amnesty International, l’Acat,l’Unesco, la Cimade, la croix Rouge Internationale, le Vatican.... Miguel quitte définitivement la prison Libertad de l’Uruguay...le 12 Février 1980 La France l’accueille avec sa famille. Il y recevra la Légion d’Honneur en 1985 des mains de François Mitterrand. Il obtiendra la Nationalité Française.
Grâce à une vaste campagne de solidarité mobilisant des musiciens et des personnalités du monde entier tels que Yehudi Menuhin, Henri Dutilleux, Simone Signoret, Marcel Landowski, Costa Gavras, Danielle et François Mitterrand, Jacques Chaban Delmas....ainsi que de grandes organisations comme Amnesty International, l’Acat,l’Unesco, la Cimade, la croix Rouge Internationale, le Vatican.... Miguel quitte définitivement la prison Libertad de l’Uruguay...le 12 Février 1980 La France l’accueille avec sa famille. Il y recevra la Légion d’Honneur en 1985 des mains de François Mitterrand. Il obtiendra la Nationalité Française.
MUSIQUE ESPÉRANCE
C’est dans la prison que l’idée de «Musique espérance» est née. Miguel raconte l’évènement «Au moment des premières séances de torture, je disais à Dieu «Seigneur, j’ai déjà fait beaucoup de choses. J’ai fait l’option pour les pauvres. J’ai quarante ans, je suis jeune et je veux maintenant réaliser quelque chose d’encore beaucoup plus grand. Je voudrais faire une musique contre la torture, contre la haine, contre l’apartheid, contre toutes les forces du mal qui habitent les êtres. Et je répétais tellement: CONTRE ceci, cela ...que j’ai entendu ma propre voix comme un murmure , comme un secret «arrête avec ces contre, et pense un peu à construire» C’est alors qu’a surgi l’idée de faire une musique pour l’Espérance, devenue aujourd’hui « Musique Espérance»
Le 10 Décembre 1982, est créée la Fédération Internationale Musique Espérance.
En 1992, la Fédération Internationale Musique Espérance, Association Loi 1901, est devenue ONG entretenant des relations opérationnelles avec l’Unesco.
Extrait de : http://www.karavane.pro/wp-content/uploads/estrella-bio.pdf
Contact : http://musicaesperanza.org.ar/index.php/seccionmae