NADA MAS




Diego Aubia (piano) Marisa Mercadé (bandonéon) Nicolas Peyrat (alto)

Nada Mas, c'est le fruit de la rencontre entre deux tangueros veros et un musicien de l'Orchestre de Paris, une rencontre qui fait écho aux racines du tango qui voyait les musiciens du Teatro Colón, l'opéra de Buenos Aires, rejoindre les milongas après les représentations pour des nuits endiablées.

L'extraordinaire ambitus de l'alto lui permet de voyager avec aisance dans les timbres des instruments à cordes : tantôt violon avec ses exclamations héroïques dans l'aigu, tantôt violoncelle avec sa voix chaleureuse et virile, parfois contrebasse si la rythmique ou l'harmonie l'exigent, et parfois même alto, avec ses accents de mélancolie déchirante mais toujours contenue...

On ne présente plus le bandonéon, instrument sorti des soutes des navires où il était destiné à remplacer le Grand Orgue lors des messes, qui aurait pu imaginer qu'on le retrouverait dans les bordels de Buenos Aires à jouer une musique ultra sensuelle ? La longueur de son soufflet, véritable poumon de cuir, lui donne l'expression musicale d'un chanteur. Son extrême maniabilité lui donne l'énergie d'un instrument à archet, dont le son peut se mélanger à celui de l'alto jusqu'à créer l'illusion d'un nouvel instrument, inconnu...

L'histoire du piano dans le tango est tout à fait symptomatique de l'évolution de cette musique. En effet, l'instrument harmonique populaire était à l'origine la guitare. Ce n'est que lorsque le tango a été adopté par la haute bourgeoisie, et s'est ainsi incrusté durablement dans les salons huppés de la capitale argentine que le piano a pris tout naturellement sa place, lui donnant ainsi définitivement ses lettres de noblesse.

Nada Mas vous propose ainsi de retrouver toute la richesse de la palette sonore de l’ « orquesta tipica », dans l’intimité chaleureuse, voire volcanique, du trio.
www.myspace.com/nadamastango